est repétée pour le troisième vers de XLI). Dans les laisses dont les vers sont féminins, la fin de la phrase est légèrement modifiée[1] :
La mélodie des vers de sept syllabes est presque entièrement syllabique, celle du petit vers est plus ornée. Cette dernière se distingue en outre de la précédente par sa tessiture grave[2].
Les deux premières phrases forment ensemble une période ; la mélodie reste « ouverte » après le premier vers, elle est « close » à la fin du second. Cette structure mélodique se retrouve dans le plus grand nombre des chansons de troubadours et de trouvères ; elle est également à la base du chant liturgique des psaumes. L’alternance de ces deux phrases mélodiques était probablement maintenue pendant toute la durée du morceau chanté (αβ αβ αβ …) ; dans les laisses à nombre de vers impair ou répétait évidemment la seconde phrase pour le dernier vers de sept syllabes. Riemann a supposé que la première phrase n’était destinée qu’au seul premier vers et que tout le reste se chantait sur la seconde phrase[3]. Cette opinion n’est guère soutenable. Il est d’abord peu admissible qu’une telle prédominance ait été accordée à la seconde phrase. En outre, dans la dernière laisse, le scribe note la première phrase mélodique de nouveau pour le troisième vers. À la rigueur on
- ↑ Le fac-similé joint à notre édition reproduit une page où le copiste s’est trompé et a noté pour une laisse féminine la mélodie des laisses masculines. — M. R.
- ↑ Les deux premières phrases sont notées en clef d’ut quatrième ligne, la troisième en clef de fa quatrième ligne.
- ↑ Handbuch der Musikgeschichte, I, 2, 237 ; Leipzig, 1905.