Page:Audet - Jean-Daniel Dumas, le héros de la Monongahéla, 1920.djvu/107

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Cependant l’armée anglaise forte de 2 200 hommes avait quitté Québec et montait le long des deux rives et par le fleuve. M. Dumas reculait pas à pas vers le Cap-Santé, puis Deschambault, Batiscan et Trois-Rivières. Au commencement du mois d’août, l’ennemi était rendu à Sorel où M. de Bourlamaque s’était retranché. M. Dumas était toujours sur la rive nord. Tous deux avaient ordre de se tenir constamment à la hauteur de la flotte. Enfin, le 28, l’avant-garde de cette dernière jetait l’ancre devant la Pointe-aux-Trembles de Montréal. À deux heures de l’après-midi on apercevait le détachement de M. Dumas sur l’île de Montréal, en face des Anglais ; il ne les avait point perdus de vue un moment : il avait suivi ses instructions à la lettre.

Peu après le général Amherst, commandant en chef des forces anglaises en Amérique, arrivait à Montréal où s’étaient concentrées ses armées. Le 8 septembre M. de Vaudreuil capitulait, et la Nouvelle-France passait aux mains des Anglais.

M. Dumas s’embarquait quelques jours plus tard pour la France.


« Et notre vieux drapeau, trempé de pleurs amers,
Ferma son aile blanche… et repassa les mers. »

(Louis Fréchette)