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M. LeBlanc avait brigué les suffrages des électeurs de ce comté à l’élection de novembre 1809, alors qu’ils étaient cinq candidats sur les rangs : MM. Coffin, Caron, Ranvoyzé, Gugy et Le Blanc ; M. Gugy était sorti vainqueur du tournoi.

Établi marchand à Champlain, Étienne Le Blanc alla, en 1799, demeurer aux Trois-Rivières où il continua de s’occuper d’affaires jusqu’à sa mort survenue le 11 juillet 1831, à l’âge de 71 ans, après une cruelle maladie. Il avait été, disent les deux Gazettes de Québec et de Montréal, seigneur de Bécancour et autres lieux. Cependant, nous n’avons rien trouvé dans les Archives du Canada pour confirmer ce fait et M. Pierre-Georges Roy n’en fait pas mention lui non plus dans son Inventaire des Concessions en fief et seigneurie. La Gazette de Québec contient nombre d’annonces et de nouvelles le concernant, de 1789 à 1816, mais rien dans ce journal n’a rapport à sa seigneurie.

Étienne Le Blanc était, croyons-nous, le fils d’Augustin Le Blanc et de Françoise Hébert, victimes de la déportation de 1755. Transportés au Massachusetts où ils eurent beaucoup de misère et subirent, comme tous leurs compagnons, de fort mauvais traitements, ils obtinrent enfin, en 1766, la permission de venir s’établir dans la province de Québec. En plus de sa femme, Augustin amenait avec lui six enfants dont notre futur député.

Né en exil vers 1760, Étienne Le Blanc fut baptisé à Yamachiche le 10 septembre 1767 et il épousa, au même endroit, le 16 février 1789, Marie, fille de Pierre Tessier et de Marguerite Gélinas. Il en eut dix enfants, dont Augustin, célèbre architecte, né le 11 mars 1799 et décédé à Saint-Hugues de Bagot.

Si cet Étienne Le Blanc est bien notre député comme nous avons tout lieu de le croire, il est assez curieux de constater que M. Desaulniers n’ait pas mentionné ce fait important dans l’étude qu’il a consacrée à cette famille.

On sait que les Acadiens dont le nom patronymique est Leblanc écrivent ce nom en deux mots : Le Blanc, or c’est ainsi que signait notre homme.