celle de l’histoire du Canada.
Quelques intérêts de famille[1] et le désir de voir Paris l’avaient engagé à y passer en 1820. Il y demeura près de cinq ans et y acheta une bibliothèque contenant un grand nombre d’ouvrages sur l’histoire du Canada et de l’Amérique. Cette bibliothèque devint par la suite le noyau de la bibliothèque du parlement de Québec.
Revenu à Québec, M. Berthelot devint de nouveau député de la ville des Trois-Rivières comme on l’a vu plus haut.
Il fit un nouveau voyage en France en 1831 et y passa deux ans.
Dans son Voyage en Europe,[2] M. François-Xavier Garneau, notre futur historien, eut le plaisir de rencontrer M. Berthelot.
« Je fus assez heureux cette fois pour rencontrer M. Berthelot, avec qui je ſis une partie de mes courses. M. Berthelot était un ancien avocat de Québec, en possession d’une belle fortune, et qui avait abandonné depuis longtemps la pratique pour se livrer entièrement à l’étude. Des parents et des intérêts de famille l’avaient déjà appelé une fois ou deux en France. Je ne pouvais avoir de meilleur cicerone.
Nos relations amicales formées à Paris ont duré jusqu’à la fin de ses jours. M. Berthelot est mort pour ainsi dire dans mes bras. C’était un homme instruit et ennemi de cet esprit d’intrigue et de comédie qui sert tant aujourd’hui aux adorateurs de la fortune, Il était revenu de beaucoup d’erreurs courantes dans son bas âge, de ces erreurs que l’esprit inépuisable de Voltaire avait fait agréer partout au milieu du rire inextinguible dont il avait accablé l’hypocrisie et la corruption de son temps. Il s’ennuyait de sa vie de célibataire, et regrettait souvent la société d’une épouse bien-aimée qui aurait embelli la solitude de sa vieillesse. »
De retour au Canada, M. Berthelot entra de nouveau au parlement comme député de la haute-ville de Québec qu’il re-