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Ils se plaignent que vu qu’il n’existe aucune loi pour régler le poids et le prix du pain, les boulangers en profitent pour les frauder. Ils se concertent entre eux pour élever hors de toute proportion le prix de cet article de première nécessité et donnent aussi un faux poids. Cette requête fut référée à un comité de cinq membres dont M. Ranvoyzé fit partie. Ce comité fit rapport à la Chambre le 11 février, disant que le nombre des pétitionnaires n’est pas suffisant pour introduire dans le Bourg des Trois-Rivières des mesures qui sont considérées dans le reste de la province comme un obstacle inutile au développement de l’industrie du pays et qu’en conséquence les conclusions de la pétition ne doivent pas être accordées.

Un autre Acte « pour autoriser les habitants du fief Grosbois, dans le comté de Saint-Maurice, à faire des règlements plus avantageux pour la Commune du dit fief » fut aussi passé à la session de 1826. MM. Berthelot et Ranvoyzé l’avaient proposé et fait adopter.

En somme, M. Ranvoyzé fut un excellent député, renseigné, travaillant et animé d’une noble émulation pour le bien de ses commettants comme pour celui de la province en général.

Étienne Ranvoyzé épousa, à la Jeune-Lorette, le 6 mars 1803, Marie-Françoise, fille de François Filion et d’Élizabeth Duſour.[1]

Au recensement de 1825, ils étaient quatre dans la famille : le père, la mère, un homme non-marié, entre 40 et 60 ans ; un homme non-marié entre 18 et 25 ans.

Un frère, Louis, né le 3 mai 1787, fut admis à la pratique du notariat à Québec le 15 janvier 1816, Étienne avait aussi un autre frère nommé François-Ignace, né le 7 septembre 1772 ; ordonné prêtre le 13 août 1797 ; décédé à Sainte-Anne de Beaupré le 7 janvier 1843. Une sœur se nommait Marie.

  1. Renseignement gracieusement fourni par M. Joseph Drouin, avocat et généalogiste de Montréal.