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Page:Audet - Les députés des Trois-Rivières (1808-1838), 1934.djvu/52

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teur Timothée-Olivier Kimber, de Chambly. Cependant, on le dit marié à Anastasie Berthelot. S’est-il marié deux fois ?

« Homme de science, il était grave et spirituel, dit l’annaliste des Ursulines, en parlant du docteur René-Joseph Kimber, mais il était par-dessus tout, un galant homme et un ami du progrès. » Et elle ajoute plus loin :

« À ses belles qualités, le Dr Kimber joignait une grande charité. Il acheta une maison pour son serviteur et il s’engagea sur le contrat à faire un payement de $20.00 par mois. Sur son testament, il remit les dettes aux pauvres qui lui devaient. Il donna dix louis au curé pour les nécessiteux. Il voulut qu’il fût célébré cent messes basses pour le repos de son âme : « À Mme Chs Langevin, sa sœur, il donna son service à thé en argent et les tableaux de famille. »[1]

René fut admis au barreau le 8 février 1840. Le 10 juin suivant, il fut nommé huissier de la Verge Noire au Conseil législatif. Le 5 novembre 1867, il obtint la même charge au Sénat du Canada et la conserva jusqu’au 4 juin 1875, quand il fut remplacé par son fils René-Édouard, qui occupa ce poste jusqu’à sa mort arrivée le 16 août 1901.

En 1830, une distillerie fut ouverte à Saint-Denis-sur-Richelieu par les docteurs Wolfred Nelson et Timothée-Olivier Kimber (frère de l’honorable René-Joseph), M. Louis Deschambault et autres. Elle était en pleine activité en 1837, lors de la rébellion. Elle avait fait de bonnes affaires jusque-là et émis des assignats pour remplacer le numéraire sonnant, qui manquait à cette époque. Cette usine employait une douzaine d’hommes. Elle fut brûlée par la soldatesque anglaise en 1837 et ne se releva pas de ses ruines.[2]

M. René Kimber, veuf de Louise Lozeau, avait épousé à Montréal, le 27 octobre 1842, Suzanne-Ursule, fille du juge Olivier Perrault et de Marie-Louise Taschereau. Elle mourut le 29 juillet 1843, et M. Kimber convola en troisièmes noces, à Québec, le 10 septembre 1844, avec Catherine-Sarah, fille d’Edward Burroughs, protonotaire, et de Catherine Voyer.

  1. Histoire des Ursulines des Trois-Rivières, Vol. IV, p. 460.
  2. Histoire de Saint-Denis-sur-Richelieu, par l’abbé J.-B.-A. Allaire.