ne Rhétoricien ; ains un simple artisan bien pauvrement instruit aux lettres, » dit-il (p. 5) au connétable de Montmorency. Et ailleurs (p. 269) : « I’eusse esté fort aise d’entendre le latin, et lire les livres des dits philosophes pour apprendre des uns et contredire aux autres. » Il ne s’agit là que de l’antiquité grecque et latine, et encore, quoiqu’en certains endroits il affecte un peu de mépris, trop déclaré pour être bien sincère, à l’égard des Latins et des Grecs, il aimait, il appréciait leur littérature ; il avait même quelque teinture de la langue de Virgile et de Cicéron. Il lisait les écrits des anciens dans les traductions, et les cite volontiers. Qui sait ce qu’une éducation vraiment littéraire, la connaissance approfondie des deux littératures antiques, eût évité de tâtonnements au philosophe naturaliste, ajouté de charmes, d’éloquence et de génie à l’écrivain ?
Soit qu’il eût perdu ses parents de bonne heure, soit qu’ils n’aient pu jusqu’au bout pousser les sacrifices nécessaires, Bernard dut renoncer à une carrière libérale. Il fallut prendre un métier. « Jeune, dit M. de Lamartine, il pétrissait la terre grasse, et cuisait ses briques dans la tuilerie de son père, au village de la Chapelle-Biron, dans le Périgord. » Non : car il résulte des paroles de Palissy qu’il choisit le métier de verrier.
La verrerie avait cela d’agréable pour une intelligence ouverte et déjà cultivée, qu’elle n’était pas seulement un métier. Il ne faudrait pas, en effet, voir dans le vitrier du seizième siècle, l’humble ouvrier qui, sédentaire ou nomade, est chargé maintenant de