Page:Audiat - Bernard Palissy : étude sur sa vie et ses travaux.djvu/367

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manière sensible. Maître Bernard a été plus heureux quand il nous l’a montrée augmentant de volume par la chaleur. C’est le principe de la dilatation ; il n’y manque que le nom.

Ses opinions sur les tremblements de terre seraient plus controversées par ceux qui admettent l’existence d’un feu central. Or cette théorie du feu central, généralement admise aujourd’hui, le sera-t-elle demain ? Werner l’avait combattue à la fin du dernier siècle. Ses deux plus célèbres élèves, Léopold de Buch et Alexandre de Humboldt l’ont soutenue et démontrée. Voici que de nouveaux champions, M. Johnston, un des plus remarquables géologues de l’Angleterre, dans son Physical Atlas ; un autre Anglais, savant illustre, sir Charles Lyell, dans ses Principles of Geology, puis M. Emmanuel Liais, dans son livre l’Espace céleste et la nature tropicale, se prononcent énergiquement contre elle. « Il faut, suivant ce dernier, attribuer les phénomènes volcaniques à des actions chimiques s’opérant à peu de distance au-dessous de la surface terrestre, par exemple aux décompositions des masses de sulfures et aux combinaisons diverses opérées sous l’influence même des eaux s’infiltrant dans le sol. Les émanations gazeuses des volcans sont précisément des preuves d’actions chimiques intenses, et leur voisinage constant de la mer (sauf pour les volcans de l’Asie centrale, qui, par compensation sont prés de grands lacs), serait complètement inexplicable dans l’hypothèse où ils seraient des soupiraux du feu central, tandis que ce voisinage de