d’empressement que les soldats français à l’assaut d’une ville. N’a-t-on pas exaucé ses vœux ? Une même récompense, la croix d’honneur, met au même rang les services agricoles et les services militaires.
Mais tous les vices qu’il a signalés ne sont pas détruits. En quels termes énergiques il se plaint (p. 86) « d’un tas de fols laboureurs, que soudain qu’ils ont un peu de bien, qu’ils auront gagné avec grand labeur en leur jeunesse, ils auront après honte de faire leurs enfants de leur estat de labourage, ains les feront du premier jour plus grands qu’eux mesmes..... et ce que le pauvre homme aura gagné à grande peine et labeur, il en despendra une grand’ partie à faire son fils Monsieur, lequel Monsieur aura en fin honte de se trouver en la compagnie de son pere, et sera desplaisant qu’on dira qu’il est fils d’un laboureur. Et si de cas fortuit le bon homme a certains autres enfans, ce sera ce Monsieur-là qui mangera les autres, et aura la meilleure part, sans avoir esgard qu’il a beaucoup cousté aux escholes pendant que ses autres freres cultivoient la terre avec leur père. »
Il serait trop long de raconter tous les faits qu’il recueillait dans ses voyages. Il passait dans les champs, dans les villes, l’esprit attentif, regardant, examinant, s’informant, scrutant.
Les petits faits, les anecdotes, il ramasse tout. Ici c’est un médecin sans malades, partant sans argent. Il jette dans les puits de la ville qu’il habite des drogues dont tout le monde est grandement incommodé. Grande joie pour le praticien ! Enfin il avait des