malades. Mais pour les guérir il usait d’un remède bien simple : sous forme de médecine il leur administrait du vin qu’ils payaient bien cher. Le vin réparait les dégâts causés par l’eau, et le docteur s’enrichissait.
Ailleurs, il a connu à Luçon en Poitou un autre médecin, Baptiste Galland, dit Marcou, « aussi peu sçavant qu’il y en eut dans tout le pays (p. 228), et toutes fois par une seule finesse il se faisoit quasi adorer. » À la seule inspection d’urines qu’on lui apportait chez lui il faisait le diagnostic et indiquait le remède. Ébahissement du consultant ! admiration pour une telle science ! Mais il ne s’apercevait pas qu’adroitement questionné par la femme du docteur, il avait indiqué tous les symptômes de la maladie, et que le mari était là caché qui écoutait tout.
À Nantes, l’artiste voyageur observe que les piliers des ponts sont protégés (p. 173) contre la violence du courant par une grande quantité de bois placés en avant. De même, il faut des arbres aux montagnes ; ils brisent la violence des torrents qui tombent de leurs sommets ; ils les empêchent de dénuder leurs flancs, de les raviner profondément, et, laissant peu à peu à travers leur feuillage filtrer lentement les eaux pluviales, ils conservent un gazon frais pour les troupeaux, des réservoirs secrets pour les fontaines, et fournissent à l’humus les sels végétaux de mille détritus, précieux engrais pour les plantes. Que fait-on aujourd’hui ? N’est-ce pas sous l’influence de ces idées qu’on propose de reboiser les montagnes, que la spéculation a découvertes complètement ?