Page:Audibert Histoire et roman 1834.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 96 —

mores, une multitude d’oiseaux à plumages variés sautillent et s’ébattent sans s’effrayer de la foule du peuple, comme s’ils savaient qu’on se garderait de leur faire le moindre mal, eux charmans oiseaux, eux citoyens aussi d’une ville qu’ils réjouissent de leurs gazouillemens.

La curiosité du pâtre est insatiable. Il va, vient, court, s’arrête et marche encore. Perdu dans la foule, personne ne prend garde à lui. Peu lui importe d’abord. Bientôt il s’en afflige ; Abenhazir se présente alors à son souvenir. Cette idée le console ; il lui faut Abenhazir, il a besoin d’un être à qui il puisse parler. Pourrait-il s’en voir mal accueilli ? Abenhazir, lui ayant souhaité la protection du prophète, ne saurait lui refuser la sienne.