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droits établis sur les cafés de toute provenance avec l’espérance d’en accroître la consommation et d’en conserver ainsi la ressource tout entière au Trésor.

Les recettes de l’exercice 1861 ont été de 18,613,000 fr. sur une valeur vénale estimée à 68, 244, 000 fr. La culture de ce produit a été presque entièrement abandonnée dans nos possessions d’outre-mer à la suite des encouragements donnés, avant 1830, à celle de la canne à sucre. Les 17 millions de kilogrammes consommés en France n’en comprennent plus que pour un million importés par nos établissements coloniaux. Le revenu de l’Angleterre, en 1861, sur le café ne s’est élevé qu’à 12 millions.


cacao.


Le cacao est resté longtemps soumis au droit de 55 fr. par 100 kilogrammes, nxé en vertu de la loi du 2 juillet 1836 pour l’étranger, et de 40 francs pour les colonies françaises ; il a produit, en 1861, une ressource de 1,659,000 fr. qui ne paraît pas susceptible d’un grand accroissement sur une denrée dont l’usage est encore limité au goût de l’opulence.

Néanmoins on a tenté d’en étendre la consommation par la loi du 23 mai 1860 qui diminue de moitié la taxe précédente.


thé.


Cette dernière réflexion est également applicable à la consommation du thé, qui est la source d’un revenu de 138 millions pour le trésor de la Grande-Bretagne, et qui n’a donné à notre budget de 1861 que la faible somme de 264,228 fr. sur une valeur importée de 1,240,000 fr. Cependant la loi précitée du 23 mai 1860 a voulu en