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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/15

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En rassemblant périodiquement autour de lui les hommes de talent qui ont dévoué leur vie à l’étude et à la pratique des finances, il se fortifierait de leur expérience et de leur émulation, pour la suppression des rouages inutiles, l’harmonie des mouvements, le perfectionnement des procédés de chaque service, et l’amélioration successive de toutes les parties du système général des finances. Le coup d’œil supérieur du ministre discernerait facilement les objets sur lesquels il convient d’interroger tous les membres de ce conseil administratif, les points qu’il faut discuter seulement dans des comités particuliers, et enfin les affaires spéciales dont la responsabilité doit peser exclusivement sur chacun des directeurs, sans être détournée ni affaiblie par un partage d’opinions.

Nous sommes entraîné par une conviction profonde, acquise en qualité d’ancien directeur des finances et de membre de ce conseil intérieur aujourd’hui tout à fait oublié, à présenter ces vues à l’appréciation éclairée d’un ministère dont les grandes subdivisions sont déjà régulièrement tracées et qui semble avoir graduellement préparé leur application. Car nous avons toujours attribué la lenteur du progrès du gouvernement vers une meilleure répartition des charges publiques, non-seulement aux obstacles qui l’ont arrêté dans les temps difficiles, mais encore aux embarras prolongés d’une organisation administrative conçue dans d’autres circonstances, et dans un but bien différent de celui que le règne de la paix et de nos formes constitutionnelles nous permet de poursuivre et d’atteindre.

Nous réclamons avec d’autant plus d’instance l’attention de l’administrateur général des finances sur le régime