Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/152

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Bestiaux.


Nous demanderions aussi que le travail d’enquête entrepris, en 1851, par l’Assemblée nationale, et qui réclamait encore des recherches plus étendues, fût repris et complété par l’administration, pour être soumis ensuite à l’examen le plus approfondi, afin d’éclairer d’un nouveau jour les questions importantes, et jusqu’à présent trop imparfaitement résolues, de l’élève et de l’engrais des bestiaux, du commerce et de la consommation de la viande, enfin de la taxe municipale trop arbitrairement assise par les différentes villes sur cette denrée alimentaire. Il serait indispensable, en effet, de chercher, dans les lumières de ces vérifications préparatoires, les moyens de satisfaire à ce besoin principal de notre agriculture, et de procurer à cette branche d’industrie la fixité de condition nécessaire pour provoquer des essais et des améliorations qui nous affranchiraient des tributs d’inexpérience que nous payons à l’étranger aux dépens des producteurs et des consommateurs de la France.


Laines.


L’ordonnance de 1669, qui a fondé l’industrie manufacturière, avait favorisé le développement des fabriques de laine par une complète immunité de l’importation de la matière première. Les décisions législatives, rendues depuis 1820 jusqu’en 1836, ont accordé une taxe d’entrée aux réclamations de l’agriculture, et des primes d’exportation aux produits manufacturés. Ces nouvelles dispositions, qui ont eu pour objet de concilier deux intérêts également précieux pour le pays, n’ont point arrêté les