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présentée dans la loi de finances, qui offre depuis longtemps une classification analogue pour les dépenses du pays, au moyen de laquelle on reconnaît qu’après le prélèvement des fonds de la dette publique et la déduction des sommes à restituer, il ne reste plus que 800 millions à appliquer aux besoins civils et militaires du gouvernement. Des explications de cette nature doivent être sans cesse renouvelées, pour éclairer opinion générale qui est si facilement et si opiniâtrement égarée, par des calculs superficiels ou malveillants, sur la véritable situation des finances.

Empressons-nous d’ailleurs de reconnaître qu’il a été pleinement satisfait à ces observations par la forme perfectionnée donnée au budget des recettes et des dépenses de l’exercice 1853. Le gouvernement, sans porter aucune atteinte à cette admirable cohésion de tous les services publics que présente, avec sincérité, le tableau général des ressources et des charges de l’État annexé à la loi de finances, est parvenu, à l’aide d’une colonne spéciale ouverte aux mouvements des entrées et des sorties de fonds dont les résultats se balancent, à dégager, avec évidence, les opérations d’ordre auxquelles le Trésor ne concourt que transitoirement, et à leur assigner leur caractère véritable et leur place distincte dans ce résumé complet des revenus et des besoins de l’administration du pays qui soumet la perception et l’emploi de tous les deniers publics au vote et au contrôle législatifs.

Il est seulement à regretter que la première application de cette méthode nouvelle à la rédaction du budget de 1853, ait fait rejeter dans la colonne des opérations d’ordre les fonds généraux de l’État, applicables aux frais