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de bureaux de poste, a excité des réclamations qui nous ont toujours paru fondées. Cette taxe supplémentaire aggravait la condition des correspondants les plus mal servis et souvent les moins aisés, et leur faisait supporter exceptionnellement une charge locale pour une exploitation administrative dont la dépense devait, autant que possible, se répartir également sur toute la France. Cette redevance additionnelle a été supprimée, avec raison, par l’article 1er de la loi du 4 juillet 1846, à dater du 1er janvier 1847.


Droits sur les articles d’argent.


Nous avons également demandé que le droit de 5 p. 0/0 sur les articles d’argent, augmenté des 35 centimes d’une reconnaissance timbrée et du port d’une lettre d’envoi, fût modéré dans une assez juste proportion pour ne pas grever habituellement de 15 à 28 p. 0/0 le transport des faibles économies que les correspondants les plus pauvres se transmettent par cette voie dispendieuse, dans l’impossibilité d’obtenir l’entremise bien moins exigeante d’une banque particulière. Les facilités que l’administration des finances possède sur tous les points du royaume, soit dans le mécanisme du service du Trésor, soit dans les rouages nombreux de celui des postes, ne lui permettaient pas de maintenir des conditions aussi exorbitantes pour les familles nécessiteuses qui les subissaient, et aussi peu productives pour l’État, qui en obtenait à peine 900,000 francs par année. L’article 2 de la loi du 3 juillet 1846 a satisfait à cette juste réclamation, en réduisant à 2 p. 0/0 le droit perçu sur les articles d’argent à dater du 1er jan-