à moins de 500 millions les mouvements matériels de numéraire, qui s’élèvent encore en France à 3 ou 4 milliards dont l’encaisse permanent constitue un mobilier très-onéreux à notre commerce national.
Le contrôle des matières d’or et d’argent est un devoir incontestable de la puissance publique, évidemment fondée à réclamer la juste indemnité de ses soins et de sa protection de la main des industriels et des consommateurs qui en recueillent directement les avantages. Ce service rapporte aujourd’hui plus de trois millions de francs, par suite de l’activité progressive de l’orfévrerie et de la bijouterie, signe manifeste de l’aisance générale.
L’une et l’autre branche de travail ont été favorisées par la loi du 10 août 1839, qui accorde la faculté de s’affranchir de la marque et de l’impôt sur tous les ouvrages de nos manufactures destinés à l’exportation.
Les découvertes du plus habile chimiste[1] ont assuré l’exactitude du titre des métaux par le procédé de la voie humide. Toutefois, nous engageons l’administration des finances à rechercher les moyens les plus efficaces pour étendre et fortifier l’autorité d’une garantie aussi nécessaire à la sécurité du commerce, et qui pourrait être subsidiairement certifiée par l’apposition de la marque du fabricant.
La vérification des poids et mesures est aussi une at-
- ↑ M. Gay-Lussac.
