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diverses branches de services, et qu’il est plus exact de les considérer comme les profits des capitaux avancés et comme la plus-value acquise à l’intelligence et aux efforts du travail administratif. Nous pensons donc que la France recueille aujourd’hui, sans aucune compensation onéreuse pour elle, le produit annuel de près de 308 millions de ces monopoles nationaux qui augmentent la fortune publique et qui ne favorisent que la société tout entière en la dégrevant des impôts qui devraient les remplacer.


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revenus des biens de l’état.



Le gouvernement, en sa qualité de tuteur et de fondé de pouvoir de la grande famille française, possède et gère, au profit de tous, les biens qui n’ont point de propriétaire, et recueille dans la caisse commune 129 millions de produits annuels qui ne grèvent ni les contribuables ni les consommateurs.


Domaines.


Les domaines ne fournissent plus que de faibles revenus à l’État qui a dissipé presque toutes ses richesses immobilières dans les temps d’anarchie et qui a dévoré pendant nos longues guerres et nos troubles politiques une ressource de 4 à 5 milliards en biens-fonds déplorable résultat de nos désordres, qui ont consommé un capital représentant à peu près le montant actuel de la dette inscrite.