Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/230

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

révolution économique qui transporterait aux Indes anglaises, par le déplacement des produits intertropicaux, tous les bénéfices et tous les salaires du travail de l’Europe continentale et des peuples de l’Amérique.

« Défendons-nous, et défendons le gouvernement lui-même contre les prestiges insidieux d’une propagande saintement révolutionnaire en religion et en philanthropie, qui, après avoir entraîné des fanatiques et des dupes, finirait par réaliser de grands désastres et par immoler de nouvelles victimes sur l’autel de la liberté. »

Maintenant que la violence révolutionnaire de 1848 a spontanément brisé l’ancienne existence de nos colonies, et que la Providence a veillé sur leurs futures destinées comme sur celles de toutes les populations françaises, en les confiant à la main puissante d’un souverain assez fort pour les protéger contre elles-mêmes et contre les dangers du dehors, la prévoyance du gouvernement doit rattacher, aussi étroitement que possible, ces départements maritimes, par les mêmes liens que ceux de l’intérieur de l’empire, à l’action directe et à la surveillance immédiate des grands pouvoirs de l’État. Aucun prétexte ne saurait plus exister aujourd’hui, qu’une seule existence civile et politique est devenue commune à tous les colons désormais appelés à la vie métropolitaine, pour opposer encore au progrès de leur bien-être et de leur civilisation un régime d’exception et d’arbitraire qui leur retirerait indéfiniment les garanties et les avantages de nos institutions nationales, en maintenant toujours leurs droits et leurs intérêts les plus chers en dehors des lois de leur patrie. Cette assimilation, que nous redemandons avec de nou-