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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/252

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63 millions à 193. Toutefois, nous étions parvenus à la réduire, en 1830, à 164 millions, après avoir accompli la généreuse réparation des confiscations politiques, et rétabli la balance des ressources et des dépenses annuelles.

Depuis cette époque de 1830, 700 millions de besoins extraordinaires ont encore pesé sur la France, qui s’est promptement exonérée de ce nouveau fardeau par des impositions temporaires, par des émissions de rentes, par des ventes de bois, et par l’emploi des réserves antérieures cependant elle n’a pas craint d’abandonner en même temps près de 100 millions de recettes sur les boissons, les sucres, les droits de douanes, la loterie et les jeux.

Mais la législature a reporté temporairement sur la propriété récemment soulagée une surtaxe de plus de 100 millions ajoutée en principal et centimes additionnels généraux et spéciaux aux contributions directes et aux droits de l’enregistrement. Le surplus du déficit qui venait de se créer par les exigences du moment et par les concessions faites sur divers revenus publics, a été atténué par la progression naturelle du travail et des consommations qui a bientôt repris son cours, mais sans avoir pu rétablir l’équilibre du budget annuel, nonobstant un accroissement successif de recette de 3 à 400 millions sur les produits indirects et sur les patentes. Aussi disions-nous à la Chambre des pairs, le 30 juillet 1847, dans notre rapport sur le budget de 1848, au moment où la dette inscrite atteignait le chiffre de 176 millions de rentes :

« Ce n’est pas seulement par l’entrainement aux dépenses que l’avenir de nos finances est aussi gravement compromis le système général des contributions publiques a souffert et se trouve encore menacé de profondes altéra-