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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/281

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peut réaliser, c’est-à-dire de s’étendre et de se développer avec la même rapidité et la même énergie que le sentiment de la justice de l’administration, que l’activité du travail national, que la satisfaction et la sécurité de tous les intérêts.

Par la volonté bienfaisante de la Providence, c’est donc en fécondant les sources de la richesse des particuliers, en affermissant les conditions de leur bien-être dans le présent et pour l’avenir, en réalisant, autant que possible, les espérances de la fidélité de leurs sujets, que les rois de cette ère nouvelle de la politique moderne parviennent à accroître abondamment des subsides volontaires qu’ils arrachaient autrefois à la misère des peuples par les plus déplorables exactions ; c’est enfin la prospérité publique qui fonde à présent la force militaire et politique des nations, et qui protège les trônes par les secours illimités d’une foi reconnaissante et d’un dévouement inébranlable à la patrie.

Ainsi nous avons vu se créer chez un peuple voisin, par l’habileté de sa politique, par la sagesse de ses lois, et surtout par la stabilité de ses institutions, des capitaux si considérables qu’ils sont parvenus à procurer, pendant le cours de vingt années d’épreuves, 28 milliards de subventions au gouvernement, sans appauvrir les sources qui les ont versées, et qui sont restées assez abondantes pour suffire non-seulement à ces immenses efforts de la Grande-Bretagne, mais encore à tous les besoins extraordinaires des autres peuples dont la situation offrait aux prêteurs des gages suffisants de solvabilité.

Ce marché universel, toujours ouvert aux demandes, n’est pas le seul aujourd’hui qui puisse fournir immédia-