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yeux exercés de l’agiotage, toute compensation entre le capital et les intérêts, difficiles à saisir par l’inexpérience craintive de la plupart des rentiers, serait plus nuisible que profitable à l’Ëtat. Toute complication dans les formes, de nature à tromper les calculs du sens le plus vulgaire, toute différence dans la manière de traiter les mêmes droits, briseraient les anciennes transactions et ne permettraient pas de former les liens d’un nouveau contrat plus avantageux.

Ainsi, la droiture de l’administration doit lui défendre d’adopter tout système qui ne se réduirait pas à l’échange pur et simple d’un intérêt trop élevé contre une rente inférieure, en évitant l’accroissement du capital elle ne doit avoir d’autre but que de constater, par une offre aussi équitable que sérieuse, la valeur réelle, sur le marché, de l’effet public temporairement comprimé au-dessous de son cours véritable. Elle devrait donc s’adresser, en même temps et avec les mêmes propositions, à tous les porteurs de 5 p. 0/0, pour consommer en une seule fois ce grand acte de justice nationale, qui pourrait s’accomplir sans efforts si la conscience publique avait fixé d’avance le moment de son exécution et le prix du sacrifice qu’il impose.


inconvénients du remboursement partiel par série.


Rien ne doit suspendre ni arrêter le prompt accomplissement de ce nouveau pacte de crédit, dont chaque jour de retard ferait varier les clauses en changeant, avec la mobilité des cours, la condition précaire de ces nombreuses parties qui ont des droits égaux et impor-