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revenu de la population. L’assistance généreuse que l’État rendrait ainsi toujours présente et salutaire contre les accidents et les sinistres, le ferait considérer à l’égal de la Providence pour l’allégement d’une dette trop souvent exigible aux jours de la souffrance et de la gêne. Cette mesure de prévoyance et d’équité faciliterait les avances, les améliorations et surtout l’affermage des biens fonds, en les mettant à l’abri de toute éventualité dangereuse, et en fécondant, par le bienfait de la sécurité, l’avenir de notre laborieuse agriculture.

Nous devons exprimer à cette occasion le regret que nous avons récemment éprouvé en apprenant par l’exposé du budget de l’exercice 1864, qu’une somme de 11 millions restée sans emploi sur le fonds de non-valeurs applicable aux remises, modérations et décharges accordées par le ministre des finances en déduction des surcharges de contributions directes, n’avait pas servi à diminuer l’insuffisance du fonds de secours distribué avec tant de parcimonie par le ministre de l’agriculture, et que cette surabondance accidentelle sur une partie du service financier ait servi de prétexte à un dégrèvement général de 2 centimes, réparti sur tous les contribuables de l’impôt direct, qui ne pourront pas même en apprécier la concession à cause de son partage individuel en fractions trop minimes pour être sensibles aux grandes comme aux petites fortunes.


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