XV
Après plusieurs années passées auprès de Marie-Danièle, Christine est de retour à Paris. La déviation de son épaule reste la même, mais elle a grandi sans autre déformation, et sa santé paraît maintenant solide. Elle garde son joli caractère et sa façon toute particulière de laisser voir la tendresse dont son cœur déborde. Elle n’a pas perdu non plus, sa manière de se moquer et d’imiter avec la plus grande perfection les tics ou les ridicules des gens. Mais surtout elle est devenue d’une gaieté qui ne s’altère jamais et lui fait accepter les désagréments comme de petites choses sans importance. Cependant, à son sujet, Jacques se fait du souci. Non seulement elle est très en retard pour son instruction mais elle refuse de s’instruire davantage. Elle veut être infirmière. Pour cela, dit-elle, il n’est pas besoin d’être si savante. Et pour égayer son père dont le front reste