sembla alors qu’une malice enfantine faisait briller les doux yeux. Puis les prunelles noires s’élargirent, devinrent moins sombres, les doigts menus qu’Églantine tenaient tout contre sa bouche devinrent doux et mous. La poitrine de Christine se souleva lentement, s’abaissa plus lentement encore, et ne fit plus remuer le drap.
Le médecin, qui était resté attentif, salua Églantine et s’éloigna.
Dans le sac à main de Christine, parmi ses objets familiers, Églantine a trouvé un papier couvert d’une écriture hachée, comme si la main qui l’avait tracée était blessée ou secouée d’un violent tremblement. Elle finit par déchiffrer :
« Autrefois j’étais un être perdu dans le monde. Mes plaintes n’éveillaient aucun écho. Maintenant toutes mes pensées vont frapper à votre cœur. Je sens que là est la source de ma vie, et j’ai besoin d’y puiser souvent. »
Sous ces mots, Christine avait mis une date. Une date de mort, peut-être ?
Dans la même enveloppe, Églantine a trouvé un autre papier adressé à Jacques.