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Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/80

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Presque chaque jour, j’offrais mon bras à Colette.

Elle me parlait seulement pour faire quelques remarques sur l’une ou l’autre.

Quand je m’asseyais près d’elle, elle me regardait curieusement : elle trouvait que j’avais une drôle de figure.

Un jour, elle me demanda si je la trouvais jolie. Aussitôt, je me rappelai que sœur Marie-Aimée disait qu’elle était noire comme une taupe.

Je vis pourtant qu’elle avait un grand front, de grands yeux, et le reste du visage tout mince. En la regardant, je ne sais pourquoi je pensais à un puits profond et noir qui aurait été plein d’eau chaude.

Non, je ne la trouvais pas jolie ! Mais je n’o-