CHAPITRE II
Nous avons suivi les progrès de la rébellion dans cette province de Fort-Dauphin, dont la situation avait, plus que celle de Farafangana, préoccupé le gouvernement général de Tananarive. Dès les premiers moments de l’insurrection, les communications par terre avec Fort-Dauphin avaient été interrompues ; sur les routes les rebelles ne laissaient plus circuler les tsimandoo[1] ; la ligne télégraphique avait été coupée. La voie maritime reliant Fort-Dauphin au nord de Madagascar, par la côte est, avec les escales de Farafangana, Mananjary, Vatomandry, Tamatave, Vohemar, Diego-Suarez, n’était desservie qu’une fois par mois par le bateau Pernambuco, des Messageries Maritimes. Un cyclone survenu les 15 et 16 décembre avait retardé de plusieurs jours, à Diego-Suarez, le départ du Pernambuco : et c’est à son retour seulement que ce navire pouvait rapporter des nouvelles de Fort-Dauphin.
Un bateau de guerre, vieux sabot, stationnaire
- ↑ Tsimandoo, porteur de dépêches.