Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/191

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de ce district. Ces indigènes s’étaient réfugiés à Tsivory et refusaient obstinément de rentrer dans leurs villages d’origine.

Itsimiejeky, Mahoramby, Isaoka, Ibona, accusés par les partisans de détenir des fusils, ont été arrêtés par le soldat Babou du poste d’Esira. Ils meurent dans la prison de Befotaka à la suite des mauvais traitements infligés par les partisans et les tirailleurs. Ibona avait eu les membres attachés avec des cordes enduites de sel et de piment.

Isoavarina, chef du village du même nom, est dénoncé comme donnant abri à six rebelles. Les partisans le ligotent. Pour ne pas être lié trop durement, Isoavarina leur donne cinq bœufs et 35 piastres (175 francs). Les partisans, sous les ordres d’un des leurs, nommé Ibehendy et particulièrement cruel, dirigent les prisonniers vers Befotaka ; chacun d’eux s’adjuge une femme du village. À l’étape, un des rebelles, Antesaka, tue Ibehendy qui a violé sa femme devant lui.

Isambo, dénoncé comme détenant un fusil, est arrêté, maltraité par les tirailleurs Rehavo et Izanga ; il meurt quelques heures après.

Rehevy est accusé d’avoir quitté son village sans autorisation. Arrêté par les partisans Remasa et Ibehendy, il est maltraité en cours de route et meurt en arrivant à la prison de Befotaka.

Ihefondily, dénoncé comme détenteur d’un fusil, meurt dans son village, à la suite des mauvais coups que lui ont portés Remosa et Ibehendy, partisans.

Ivolory, chef de village, est tué par les mêmes partisans, qui prétendent lui faire donner une arme.

Betsiliny est arrêté par Remosa. Ce dernier