Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/192

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le suspend par les pieds au toit de sa case. Il est détaché après avoir remis vingt francs au partisan.

Isoma, arrêté par Remosa, est relâché après lui avoir remis cinq francs et un jeune bœuf.

Idinka est arrêté par le soldat Babou et meurt à Befotaka à la suite de mauvais traitements.

Remihaga est dénoncé comme détenteur d’un fusil. Il meurt dans son village après avoir été roué de coups par le tirailleur Izanga chargé de l’arrêter.

Retsimaty, arrêté par les tirailleurs et les partisans, est attaché avec des cordes enduites de sel et de piment. Ses deux mains depuis lors restent déformées et inertes.

En juin-juillet 1904, Zafindravalo, chef de village du district de Befotaka, avec une trentaine de ses hommes, fuit son village d’Ivangavato et vient s’installer dans le district de Tsivory. Conduit au poste, mis en demeure de réintégrer son village, il s’y refuse, préférant mourir, dit-il. Il y est renvoyé sous escorte.

Renseignements pris, Zafindravalo craignait d’être exposé à la tyrannie du partisan Ibehendry. Ce partisan avait faussement accusé d’assassinat Itsivafy, père de Zafindravalo, puis il avait tué Ifandroata, fils d’Itsivafy, comme ce dernier se rendait à la rizière : il avait ensuite raconté au chef de poste de Befotaka que Ifandroata l’avait menacé de sa hache. Sans examen, le chef de poste l’avait cru sur parole.

Itsiharindrova, dénoncé par les partisans comme détenant un fusil, est frappé par le soldat Babou qui lui casse un bras.