Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/204

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

amis de l’administration ; il leur permet d’obtenir un produit valant cinq fois plus. Les indigènes se sentent lésés et accusent l’administration de faire, à leurs dépens, l’affaire des traitants.

Le R. P. Chaumeil obtient de l’autorité des indigènes prestataires et des prisonniers, qu’il destine à construire l’Église de Ranomafana (8 février 1901, 14 juin 1901, 20 août 1903, 20 octobre 1903).

Le milicien Remonja est déserteur : le commandant du cercle ordonne d’emprisonner sa famille (9 février 1901). Le sergent Arberet, chef du poste d’Esira, propose de faire passer par les armes, sans jugement, Zanika et Tsironka prévenus d’assassinat ainsi que leurs complices. Le commandant du cercle approuve l’exécution (9 juillet 1900).

Un milicien déserteur Imako est arrêté pour vol de bœufs ; il sera exécuté quand il aura donné les renseignements qu’on attend de lui — ordre du cercle (21 juin 1900).

La femme d’un caporal du poste de Manantenina est punie de salle de police (17 mai 1902) sans indication de motif.

Tsirofy, âgé de 50 ans, n’a jamais payé ses impôts ; il est arrêté « comme accusé de n’avoir pas voulu reconnaître notre autorité ». En raison de son âge, le lieutenant Pethelat « ne sait encore s’il le fera passer par les armes, comme il en a parlé au cercle » (28 octobre 1900).

Un nommé Rehalimanana est soupçonné d’avoir commis un assassinat. Le lieutenant Pethelat donne l’ordre au sergent Becker de procéder à un supplément d’enquête et « le cas échéant de passer Rehalimanana par les armes, sans attendre les ordres du cercle et afin d’éviter une évasion » (9 décembre 1900). Ainsi un simple sergent, trans-