Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/205

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formé en juge, est nanti du droit de vie ou de mort !

Des renseignements signalent un projet de soulèvement de la tribu Romeloka. Une reconnaissance lui confisque cent vingt-cinq bœufs. Le lieutenant Pethelat propose de les distribuer aux tribus amies (5 et 8 janvier 1902). Finalement cinquante-trois bœufs sont donnés aux miliciens et partisans ; soixante-treize aux habitants amis.

Si les prisonniers s’évadent ou si des individus recherchés ne sont pas retrouvés, leurs parents sont emprisonnés à leur place (14 et 19 novembre) (7 et 29 mars-mai 1903).

Ketoka et Rakafy n’ont pas acquitté leurs contributions ; le père du premier, le frère du second, sont emprisonnés (18 et 24 septembre 1903).

Deux prisonniers au titre de l’Indigénat se sauvent : l’un, Rabé, est tué d’un coup de fusil ; l’autre, Ifanarena, est repris et offre de payer sa taxe pour 1902, mais comme à ce moment cet exercice est clos, (février 1903) il est retenu quinze jours en prison (19 février 1903).

Des exécutions sommaires étaient fréquemment pratiquées à Ranomafana par les soldats de la légion étrangère : Depienne, Lesiret et Gervais. Le chef Makaly d’Androkabé fut impliqué dans un complot, dont l’existence avait été révélée par le R. P. Coindart. Depienne le fusilla pendant qu’au sixième jour de son incarcération, il accomplissait une corvée de salubrité.

Un milicien, s’étant absenté sans autorisation, est condamné à six mois de prison : il s’évade. Le milicien Befanoza, de garde au moment de l’évasion, est exécuté par ce même Depienne.

Behanova a volé quatre bœufs du poste ; il est