Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/32

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Avaient été blessés : Le lieutenant Janiaud, le tirailleur Ravelo touché à la poitrine par une balle, le tirailleur Rafaralahy : blessure par balle à la jambe, sans lésion osseuse.

Pertes moins douloureuses au point de vue sentimental, mais plus graves parce qu’elles permettaient aux révoltés de continuer la campagne : celles des armes. Quatre fusils modèle 1886, une carabine et huit sabres-baïonnettes.

Les révoltés avaient été conduits par les caporaux miliciens Kotavy et Tsimanindry. Leur troupe se composait de quatre miliciens : Betreky, Drienairo, Ragady et Regaka, de gens de Sandravinany, de Sahafera, tous appartenant au sous-district commandé par Vinay. Pendant le combat les assaillants avaient, eux aussi, subi des pertes ; le milicien Regaka avait été tué ; Ragady, autre milicien, avait été blessé dans le dos ; Firaka, un des beaux-pères de Vinay, avait reçu une balle dans la cuisse, et Ibezo, de Sandravinany, avait été touché à l’épaule.

Cette malheureuse affaire d’Amparihy eut le plus déplorable effet. Sans la déroute infligée à la troupe de Baguet, il est très probable que la révolte presque générale qui suivit, n’eût pas éclaté et que l’assassinat de Vinay fût demeuré un incident local.

Après l’assassinat de Vinay, l’incendie et le pillage du poste d’Amparihy, les assassins, voleurs et incendiaires étaient restés sur place, ne paraissant pas avoir un plan quelconque, destinés à devenir des coureurs de la forêt, comme tous les réfractaires à l’occupation française, et, de plus,