Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chef au moins nominal, celle de Begogo sous l’autorité de Befanhoa, celle de Ranomafana-Esira, dont les principaux meneurs furent Mahavelo et Resohiry.

La troupe de Kotavy ne quitta guère le district de Vangaindrano, celle de Bafanhoa se localisa dans une région limitrophe des provinces de Farafangana, Fort-Dauphin et Betroky ; les bandes de Mahavelo opérèrent dans les districts de Tsivory et Fort-Dauphin.

Des mouvements, des tentatives de soulèvement se produisirent dans des districts voisins, sans atteindre la gravité des manifestations insurrectionnelles de ces groupes principaux.

Dans l’Ikongo, à Vondrozo, dans le district d’Ivohibe, les indigènes eurent des velléités de revolte, rapidement calmées par la présence de forces militaires envoyées dans ces régions, forces qui n’eurent pas à intervenir autrement que par cette présence même.

Remalahy, chef de Manambolo, ne connut la mort de Pietri que le lundi 5, deux jours après l’événement, par un bourjane qui le dimanche, passant à Esira, avait vu les ruines du poste, du village, et rapportait ce qui s’était passé.

Le lendemain mardi, 6 décembre, Remalahy rencontrait Tsimaloma, porteur d’une des mains du sergent assassiné. Tsimaloma était envoyé par les gens de Fiela, pour exhiber cette preuve de la mort de Pietri, et dire partout qu’il fallait tuer tous les vazahas.

Remalahy obéit immédiatement à cet ordre : il partit avec quinze hommes à destination de Mahaly, poste à une journée de marche au nord-ouest, dans la direction de Tsivory. Il s’agissait de