Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/79

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et le sergent-major Emmanuel. Un retranchement avait été élevé, un champ de tir dégagé en avant du parapet et des palissades, un réduit organisé renfermant les vivres, les munitions, les médicaments.

Partout avaient été envoyés des émissaires.

Le capitaine Quinque avait prescrit au lieutenant Petitjean de remettre à un sergent la direction du sous-district de Iakora et de se rendre à Midongy où, pendant son absence, il assurerait l’expédition des affaires du district, le commandenient du poste et le ravitaillement des troupes. (Le capitaine à cette date ne connaissait pas la rentrée à Midongy du lieutenant Janiaud, qu’il croyait tué à Amparihy).

Le lieutenant Petitjean devait amener avec lui à Midongy les munitions en excédent à Iakora et Soarano, ne laissant dans ces postes que 170 cartouches par homme présent le jour de la réception de cette note de service.

Janiaud transmit ces ordres en les faisant suivre d’avis inspirés de ses propres renseignements.

À Ranotsara, il fit savoir que les indigènes se proposaient d’enlever le poste ; ils devaient entrer en masse le jour du marché, sous prétexte d’apporter du riz, s’emparer des armes et exterminer la garnison.

À Begogo, les bourjanes de Iakotika devaient se précipiter sur la garnison, saisir les fusils et égorger les tirailleurs et le sergent.

Le 25 novembre, le lieutenant Cautelier amena dix-huit tirailleurs de Vondrozo, pour renforcer la garnison de Vangaindrano : le chef-lieu du district était ainsi mis hors de danger. Le capitaine Quinque décida de rentrer rapidement à Midongy,