Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/80

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qu’il jugeait entouré de rebelles menaçants, et se mit en route le lendemain 26, par Vatanata.

En quittant cette étape de Vatanata, le capitaine Quinque emmena M. Calendini, avec vingt-cinq miliciens, pour renforcer son propre détachement porté ainsi à cinquante-cinq fusils.

Il intronisa chef de poste de Vatanata le soldat Méric, à la tête de vingt-deux miliciens, assisté de son camarade Espinasse.

Escorté de ses cinquante-cinq hommes, le capitaine arriva à Midongy le 28, vers 4 heures du soir, sans incident. Ses craintes étaient dissipées. Il rentrait dans son poste avec cinquante-cinq fusils, qui s’ajoutaient aux vingt-six qu’il y avait laissés.

Du 20, jour où il avait appris l’assassinat de Vinay, au 26, le capitaine Quinque s’était dépensé en ordres et contre-ordres, avait exécuté sur Vangaindrano une marche inutile, lancé, sans réflexion, Baguet sur Amparihy, perdu cinq jours entiers dans une agitation sans résultat.

Le 27 novembre à 16 heures, en arrivant à Vatanata, le capitaine avait appris l’enlèvement du poste de Begogo et l’assassinat du sergent Alfonsi, par Befanhoa et les gens d’Iakotika. En même temps le lieutenant Janiaud, qui avait pris le commandement de Midongy, communiquait que le poste avait été attaqué, ou plutôt menacé, pendant la nuit du 24 au 25.

Chez le capitaine Quinque, c’est toujours la même préoccupation, de rejeter sur l’ardeur trop grande et l’initiative néfaste de Baguet et Janiaud, la responsabilité du désastre d’Amparihy, alors que l’incohérence, la fébrilité, les contradictions de ses ordres, en furent la cause principale. Des