Page:Augier - Théatre complet, tome 1.djvu/29

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Paris.

Trois cents ?

Cléon.

Trois cents ? Trois cents talents.

Paris.

Trois cents ? Trois cents talents.Le triple de mes dettes !

Cléon.

Laisse à tes créanciers calculer ces sornettes.

Paris.

Je ne me doutais pas de toute ma vertu.
Peste ! trois cents talents !

Cléon.

Peste ! trois cents talents ! T’en repentirais-tu ?

Paris.

Fi donc, Cléon ! — Et toi ?

Cléon.

Fi donc, Cléon ! — Et toi ? Moi ! que le Ciel m’en garde !
C’est toi seul, cher ami, que ce refus hasarde ;
Et que tes créanciers soient satisfaits ou non,
Ce n’est certes pas moi qu’ils mettront en prison…

Paris.

Tiens, je n’y pensais plus.

Cléon.

Tiens, je n’y pensais plus.Bon ! jamais tu n’y penses.
N’ont-ils pas obtenu contre toi deux sentences ?

Paris.

On le dit.