Page:Augier - Théatre complet, tome 1.djvu/324

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Stéphane.

Vraiment ?

Tamponet.

Vraiment ? Je vous le dis, monsieur, avec douleur.
À part.
Il faut se faire pauvre à côté d’un voleur.

Stéphane.

Vous m’étonnez.

Tamponet, annonçant son jeu.

Vous m’étonnez.Trois as et la tierce majeure
En carreau.

Stéphane.

En carreau.C’est parfait. Non… j’ai quinte mineure
En trèfle.

Tamponet.

En trèfle.J’ai dit huit.
En trèfle. J’ai dit huiJouant
En trèfle. J’ai dit huit.Neuf, dix par le valet.
Ma femme n’a jamais pu jouer le piquet.

Stéphane.

Plaignons-la.

Tamponet.

Plaignons-la.Non, c’est moi qu’il faut plaindre.
Plaignons-la. Non, c’est moi qu’il faut plaindrJouant.
Plaignons-la. Non, c’est moi qu’il faut plaindre.Onze, douze…
Car c’est une ressource en une vieille épouse.