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Page:Augier - Théatre complet, tome 1.djvu/66

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Cléon.

Ah ! bah !

Paris.

Ah ! bah ! Oui, je te veux donner quelques avis
Que tu te trouveras fort bien d’avoir suivis.
Des femmes n’ayant pas comme moi l’habitude…

Cléon.

Quoique sur un tel point j’aie un peu moins d’étude,
Je pourrai te payer ton conseil par le mien.

Paris.

Et d’abord tu n’as pas de grâce en ton maintien.
Imite, si tu peux, cette démarche molle ;
Laisse languissamment tomber chaque parole ;
Vois comme en regardant je sais cligner des yeux :
Voilà ce qu’on appelle un homme gracieux !

Cléon.

Marche les reins cambrés, la tête droite ; en somme
Imite-moi : voilà ce qu’on appelle un homme !
Épargne-toi surtout ces clins d’yeux impudents…

Paris.

Évite de sourire à cause de tes dents.

Cléon.

À cause de ton nez, pauvre garçon, évite
D’être vu de profil.

Paris.

D’être vu de profil.Chut ! j’entends Hippolyte.