Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/245

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Pierre.

Oui. Je n’ai pas d’argent.

Madame Bernier.

Si vous le voulez bien, monsieur, c’est moi qui serai votre créancière.

Pierre.

Non, madame, non ; vous n’en avez plus le droit.

Madame Bernier.

Comme il vous plaira. (À Michel.) Vous avez un ami bien ridicule.

Elle sort.



Scène VI

PIERRE, MICHEL.
Michel.

J’arrive toujours mal. Qu’est-ce qu’il y a ?

Pierre.

Tu ne devines pas ?

Michel.

À peu près… et je te sais gré du refus autant et plus que du service. Mais tu es pâle de colère. Voyons ! Je serais désolé d’être une occasion de trouble chez toi. — Soyons justes, d’ailleurs ; ta belle-mère est excusable de craindre que tes amis ne te prennent pour caissier, et de te mettre en garde contre leurs indiscrétions.