Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/289

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maître, j’enveloppais d’ironie et de dédain tout ce que j’ai de précieux, faisant bon marché du reste au premier venu… Je te prenais pour le premier venu ! mais tu t’es révélé, mon cœur s’ouvre, j’appartiens… et je ne veux plus d’autre bonheur ! — Rends-moi ta main, Pierre, cette main virile, et sois sûr qu’elle ne sentira pas trembler la mienne.

Pierre.

Tu le veux ! eh bien ; soit ! En acceptant ton sacrifice, je contracte une dette immense… Mais cette reconnaissance-là me gonfle le cœur de courage et de fierté ! Merci !…

Il la prend dans ses bras.
Michel, à Clémentine.

Je vais avertir madame votre mère de ne pas s’inquiéter, n’est-ce pas ?…

Clémentine, regardant son mari en souriant.

Allez !


FIN D’UN BEAU MARIAGE.


NOTE.

Rendons à César ce qui est à César. La découverte de la liquéfaction du gaz carbonique, plus connue des savants que du public, n’appartient pas à notre héros, comme un pourrait le croire, mais au célèbre Faraday. L’appareil dont nous nous servons au quatrième acte a été inventé par Thilorier, dont il a tué le préparateur, Hervy.