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Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/315

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Le Marquis.

Je lui en sais bon gré.

Charrier.

D’ailleurs, il était probable que les actionnaires seraient déboutés de leur demande ; Vernouillet est trop roué pour se laisser prendre sans vert.

Le Marquis.

C’est un garçon d’esprit.

Charrier.

Vous le connaissez ?

Le Marquis.

Pour l’avoir vu dans les salons de la haute finance, où je mets quelquefois les pieds.

Charrier.

Vous ne l’y verrez plus.

Le Marquis.

Et pourquoi ? Il a gagné son procès.

Charrier.

Vous n’avez donc pas lu les considérants de l’arrêt ? Ils sont terribles contre lui, même celui qui lui donne gain de cause. « Attendu, toutefois, que les manœuvres dudit Vernouillet ne constituent point un délit prévu par la loi… »

Le Marquis.

Du moment qu’il est en règle avec la loi, qu’avez-vous à dire ? Vous serez le premier à lui donner la main.