Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/317

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Charrier.

Mais saprelotte, il a toujours été, de votre temps comme du nôtre !

Le Marquis.

Permettez ! de notre temps ce n’était qu’un demi-dieu. Ce qui m’amuse dans votre admirable révolution, c’est qu’elle ne s’est pas aperçue qu’en abattant la noblesse, elle abattait la seule chose qui pût primer la richesse. — Vous avez une réponse piquante à me faire ?

Charrier.

Non, monsieur, non.

Le Marquis.

Si fait ; je le vois à vos mouvements nerveux. Ne vous gênez pas, mon cher. (Tirant sa montre.) J’ai encore un quart d’heure à vous donner.

Charrier.

Vous êtes trop bon.

Le Domestique, venant de la droite.

M. Vernouillet demande si monsieur peut le recevoir.

Charrier.

Non.

Le Marquis.

Avez-vous peur d’être obligé de lui donner la main devant moi ?

Charrier, fièrement au domestique.

Faites entrer !