Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/437

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La Marquise.

On dirait que tous mes amis s’étaient donné le mot pour m’accabler de leur intérêt. J’en étais touchée, mais gênée. (Aux dames qui l’entourent.) Je vous en prie, mesdames, démentez le bruit de ma mort s’il vient jusqu’à vous. Je ne me suis jamais si bien portée.

Le Vicomte.

Et nous en sommes tous heureux, madame.

Vernouillet, bas à Giboyer.

Est-ce qu’elle reprendrait la corde, par hasard ?

La Marquise.

Ah ! monsieur Vernouillet… charmée de vous voir.

Le Général, à part.

Elle va attaquer ; brave cœur !

La Marquise, à Vernouillet.

Les oreilles ont dû vous tinter ce soir.

Vernouillet.

Pourquoi donc, madame ?

La Marquise.

On a beaucoup parlé de vous chez moi. J’avais quelques-uns de vos amis, entre autres le président de la sixième chambre.

Vernouillet.

Lui !

Le Général, à part.

En pleine poitrine !