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Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/45

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Séraphine, l’arrêtant.

Mais vous me mettez le couteau sur la gorge : on ne traite pas ainsi une cliente de trois ans !

Victoire, montrant le cabinet de Pommeau.

Chut !… plus bas donc, madame…

Séraphine.

Laisse donc… il travaille. (À madame Charlot.) Vous m’accorderez bien un délai pour cette dernière somme !

Madame Charlot.

Pourquoi faire ? Il faudra toujours déposer le bilan, n’est-ce pas ? Êtes-vous jeune, mon Dieu ! Ne pas connaître encore l’art de tirer des… quenottes à son mari ! Mais, croyez-moi donc, il ne criera pas plus pour une bonne molaire de dix mille que pour deux petites dents de l’œil à cinq mille pièce… Eh ! vite ! faites-moi d’une pierre deux coups, et vive la joie ! C’est encore lui qui vous devra des remerciements !

Victoire.

Comme ça, vous lui aurez du moins économisé du mauvais sang…

Séraphine.

Ma foi !

Elle signe.
Victoire.

Où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir !

Madame Charlot.

Et où il y a du plaisir, il n’y a pas de gêne !…