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Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/455

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Henri, se levant vivement.

Parbleu ! j’aime mieux vous la donner moi-même, puisque vous y tenez. Je ne veux pas que vous épousiez ma sœur, parce que vous êtes… Si vous n’aviez pas le bras en écharpe, je vous dirais quoi.

Vernouillet.

Dites toujours.

Henri.

On vous l’a dit assez publiquement.

Vernouillet.

Mon procès !

Henri.

Oui, votre procès.

Vernouillet.

Mais, mon cher monsieur, il n’y a pas là de quoi fouetter un chat ! Quand vous connaîtrez les affaires, vous saurez que ces choses-là arrivent aux plus honnêtes gens du monde.

Henri.

Vous croyez ?

Vernouillet.

Sans aller bien loin, je pourrais vous citer un homme dont personne ne conteste l’honorabilité, que vous respectez vous-même à juste titre.

Henri.

Et qui a eu un procès analogue au vôtre ?