Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/69

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Pommeau.

Ne la fatigue pas… elle est un peu souffrante… la migraine. (À Thérèse.) Si tu m’en croyais, tu prendrais un châle, tu viendrais avec nous ; le grand air te soulagerait peut-être, et la distraction…

Séraphine, s’approchant.

Vous qui aimez tant les fleurs !

Thérèse, reculant jusqu’à Pommeau.

Je préfère rester.

Pommeau.

Un peu de courage…

Thérèse.

Du courage ! Je vous jure que j’en ai plus que vous ne croyez.

Séraphine.

C’est mon chapeau que vous regardez ?

Thérèse, vivement.

Non !

Séraphine.

Allons ! un effort, ma belle Thérèse !

Thérèse.

Je reste, vous dis-je. (Bas, à Pommeau.) Emmenez-là, j’ai besoin d’être seule, et pas un mot surtout !

Pommeau, bas à Thérèse.

Je te le promets. (À Séraphine.) On nous renvoie, mon minet.

Séraphine.

Adieu, Thérèse ! soignez-vous bien ! adieu !