Il est parti ce matin pour la chasse.
Je comprends ! pour fêter le retour de ses frères, il est allé leur cueillir un bouquet.
Mon ami, est-ce que Jean ne vous inquiète pas un peu ?
Et pourquoi m’inquiéterait-il ? Il nous est revenu avec une santé de fer ; il marche comme un Basque et j’ai peine à le suivre ; à cheval, c’est un centaure ; il a, matin et soir, un appétit de loup, et, la nuit, il dort comme un loir. Ces symptômes n’ont rien d’alarmant.
La santé du corps ne suffit point, il faut encore y joindre celle du cœur et de l’esprit.
Jean n’a-t-il pas le cœur et l’esprit sains ?
Vous n’êtes pas frappé du changement de son humeur ?
Non, ma foi !
Vous ne remarquez pas que, depuis quelque temps, il est distrait, songeur, parfois même un peu triste ?
Je n’ai pas remarqué ; mais, quand cela serait, je ne