Page:Augier - Théatre complet, tome 5, 1890.djvu/142

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La Baronne.

J’espère que vous n’allez pas le retirer à mon pauvre Maréchal ?

M. Couturier.

Non, sans doute ; mais il se prononcera plus d’un discours sur la question.

La Baronne, vivement.

Donnez les autres à qui vous voudrez : c’est le premier qui porte coup. L’attache du grelot est l’opération capitale.

M. Couturier.

C’est vrai.

La Baronne.

N’est-ce pas ?

M. Couturier.

Tellement vrai, que toute autre considération pâlit devant celle-là.

La Baronne.

Qu’entendez-vous ?…

M. Couturier.

Chère baronne, au nom de notre cause, je vous supplie d’abandonner votre protégé.

La Baronne.

Hélas ! vous me prenez par où je suis sans défense. Je ne sais rien refuser au nom que vous invoquez. Mais y a-t-il vraiment un intérêt assez transcendant pour que nous nous décidions à affliger cet excellent homme ? C’est horriblement dur, mon ami.