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LE RIZ

On en fait aussi une préparation fort originale. Sous l’action du feu, les grains enflent, il se fait un vide intérieur. Ce riz devient aussi léger que la fleur de jasmin, dont il reçoit le nom en langue indienne.

Préparé de cette façon, on le sert aux enfants ainsi qu’aux malades.

Mélangé avec du sucre, cuit au caramel, c’est une vraie friandise.

Nota. — On trouve ce riz tout préparé dans diverses maisons d’épicerie de Paris.

Nous savons tous que les Japonais ont fait du riz la base de leur alimentation et que leurs armées, dont on a pu apprécier la valeur, sont nourries en grande partie de riz.

Le « kicherie » n’est autre que du riz cuit dans très peu d’eau et mélangé ensuite avec des lentilles ou des féveroles qu’on écrase et que l’on met sous presse avant leur complet refroidissement. Desséchée, cette pâte se conserve très longtemps. Cet aliment leur sert de vivres de réserve.

Au Siam, on cultive un riz transparent et très fin, que l’on ne sert qu’aux jours de fêtes. Il est d’un blanc de neige et plus léger que l’autre. Les Siamois le font cuire avec une poule ou du porc frais.

Les Turcs font entrer beaucoup de riz dans leurs aliments ; ils l’associent au mouton et à d’autres viandes et volailles dont ils font un ragoût qu’ils nomment « Pilaw ».

Le riz entre aussi, en grande partie, dans leur façon d’accommoder certains légumes, tels que l’aubergine, la courgette, la tomate, le concombre, le poivron doux, le gombos, le chou, etc.

On cultive dans le Piémont une qualité de riz. Les habitants de ce pays le préparent au jus de viande avec addition de beurre et de parmesan râpé, auquel ils ajoutent parfois des fines lamelles de truffes