Page:Auguste Rodin - Les cathedrales de France, 1914.djvu/498

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leurs pétales. Ah ! l’ornement floral ! Conseil sans prix pour les statuaires !

Beaucoup de plantes imitent les oiseaux et volent sur place. — Les feuilles attachées à la tige volettent, très éloignées l’une de l’autre.

D’autres feuilles pendent comme des drapeaux en berne. — D’autres : comme du linge accroché aux fenêtres.


Petites fleurs que j’ai rencontrées dans les jardins et les bois, vous m’avez fourni des observations comme vous en fournissiez, aux belles époques d’ornements, aux sculpteurs et aux verriers.


Ces deux feuilles, l’une de droite, l’autre de gauche, se gaufrent et se rejoignent. À leur base, il en pousse deux autres, puis deux plus petites encore, et ainsi de suite. Elles jettent de leur cœur deux tigelles qui s’éloignent, portant deux fleurs, deux boutons, et un groupe de boutons plus petits.


Que les veines de ces feuilles sont précieuses ! Les délicats éventails ! — Et ce ne sont que des plantes du chemin…


Une petite rosace de culots. Fleurines autour d’une fleur sombre.


Certaines fleurs sauvages ont des casques, comme Minerve.


Les fibres des plantes partent, en nervures fines et nettes, dès le principe de la tige, s’élancent et entrent dans la feuille en courant, sans s’arrêter.


Ces feuilles qui reviennent, qui font sur elles-mêmes un demi-tour : elles se ferment au tiers, puis laissent leurs bords s’échapper et les rappellent. Volant de robe.

La tige qui les porte a des rainures comme la colonne.

Les rameaux se jettent çà et là dans des sentiments variés dont l’expression n’oublie jamais d’être gracieuse.


Ces arbres abattus, couchés, sont des moulures. Certes, la valeur en est gothique : ronde-bosse.